21 juin 2015

Les villes "vagabondes" d'Alsace-Lorraine

La Philatélie, et plus particulièrement la Marcophilie, permet de découvrir sur les lettres anciennes des faits surprenants pourvu que l'on prête un peu d'attention aux marques postales apposées et que l'on se livre à quelques recherches sur le plan historique.

On découvre alors que des villes ont changé de département, voire de pays, au gré des vicissitudes historiques comme lors des traités de paix qui ont suivi des conflits. Et sur ce plan, la région dite d'Alsace-Lorraine regorge d'exemples tant son Histoire a été mouvementée.

Alain Demeraux, vice-président de la SPAL, a eu l’idée d'en dresser la liste afin de publier, dans la revue trimestrielle "Le Trait d’Union", des articles concernant ces villes sur la base de documents philatéliques afin de reconstituer leur histoire. Ce qui ne peut être que fort enrichissant.

Bien évidemment, il a fait appel aux membres de la SPAL afin qu'ils ouvrent leurs collections et dénichent les pièces originales.

Un premier article est en cours de rédaction. Il sera publié dans le TU de juin et ensuite figurera en bonne place sur ce blog. Il concerne la ville de Sarrelouis qui changea plusieurs fois de nom et de pays.




Suivra la ville de Landau qui fut française puis finalement allemande. Sa parution est prévue dans le TU de septembre prochain.




Ensuite seront concernées des villes qui ont changé de département, comme par exemple Briey, Longwy, Longuyon, Belfort, Montbéliard… ou de pays comme Delémont, Porrentruy… Et bien d'autres que vous aurez la joie de découvrir.

Schématiquement, ces événements se sont produits lors de périodes cruciales de l'Alsace-Lorraine : les périodes révolutionnaire et napoléonienne et, bien évidemment, la guerre de 1870 avec les traités de Versailles et de Francfort qui offrirent l'Alsace et la Lorraine mosellane à l'Empire allemand.

Edgard Faure, homme d'État français des IVe et Ve Républiques était célèbre pour ses retournements d'opinion. A un point tel que certains l'avaient surnommé "La Girouette". Quand on évoquait ce point devant lui, il s'en défendait et, grand humoriste, il précisait : "Ce n’est pas la girouette qui tourne, c'est le vent qui change de sens".

Aussi, en plagiant Edgard Faure, "nos villes vagabondes" pourraient nous rétorquer : "Ce n'est pas nous qui bougeons, ce sont les hommes politiques qui déplacent les frontières".

Alors, à très bientôt sur ce blog.

Jean-Claude PICOLET

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