Lorsqu’une lettre ne pouvait être remise à son destinataire ou que ce dernier la refusait (en raison de la taxe notamment), le directeur du bureau de Poste, pour être crédité du montant de la taxe portée à son débit, devait renvoyer au bureau des rebuts à Paris la lettre comme pièce comptable à l’appui.
Dans l’instruction du 25 novembre 1738, ces lettres sont pour la première fois désignées comme "renvoyées en déboursez".
Sous l’ancien régime, une manuscrite est inscrite au verso du pli, généralement sous forme abrégée "deb de …".
On connaît ainsi dans le Haut-Rhin les mentions manuscrites "deb de Colmar", "deb de Belfort", "deb de Cernay", "deb d’Ensisheim", "deb. de Rouffach" et "deb de Thann".
deb de Colmar
Vers 1765 les marques de déboursé sont petit à petit apposées au tampon, à l’encre noire ou rouge selon le cas.
La plus ancienne marque de déboursé au tampon sont celles de Belfort : "D. D. BELFORT" (1767) et "DEB. DE BELFORT" (1780), le seul bureau à avoir utilisé de telles marques au tampon avant 1789.
Sous l’ancien régime, on connaît également des marques de déboursé au tampon à Colmar, Habsheim, Huningue, Neuf-Brisach, Ottmarsheim, etc.
Les tampons mis en service après la création des départements, en 1792, portent le numéro du département (66). Ceux-ci seront utilisés jusqu’à 1830.
Verso d’un pli avec deux marques de déboursé, apposées à BESANCON et NEUF-BRISACH en 1811.
Lettre de Saint-Louis pour Colmar adressée par erreur à Colmar et réexpédiée vers Delle. Au verso, marque de déboursé "DEB 66 / COLMAR"
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